La compagnie Gazoline

La compagnie Gazoline, équipe de création professionnelle, est créée par Cécile Auxire- Marmouget et Richard Mitou, à leur sortie du CNSAD de Montpellier. Les comédiens mettent en scène et jouent leurs spectacles, avec la complicité du scénographe Gabriel Burnod. Depuis 1996, la compagnie est régulièrement accueillie en résidence à la Comédie de Valence (CDN Drôme-Ardèche), le Théâtre National de Toulouse et le Théâtre des Treize Vents (CDN Languedoc-Roussillon). Les spectacles de la compagnie ont été programmés dans de nombreux théâtres en France ; Théâtre de la Manufacture de Nancy, Théâtre Molière – Maison de la poésie (Paris), Théâtre de la Criée (Théâtre National de Marseille), Théâtre de la Croix-Rousse, Théâtre des Célestins à Lyon et à l’étranger : tournées en Syrie et au Liban.

La compagnie a d’abord proposé des formes artistiques singulières, plaçant le spectateur en intimité avec les comédiens. En étroite collaboration avec le scénographe, la mise en scène fait la part belle aux acteurs en essayant de trouver ce fragile équilibre qu’est la représentation avec le public au coeur d’un dispositif. Quant à la musique, il s’agit de créations originales pour les spectacles avec des musiciens et musiciennes qui sont acteurs à part entière dans les créations. La photographie entre en scène dans plusieurs spectacles avec la complicité de photographes comme Philippe Petiot ou plus récemment Henri Granjean.

Au fil des créations, il apparaît que le choix des textes est guidé par un appel à l’imaginaire. L’imaginaire en réponse au réel. Le monde que nous percevons est- il une illusion ?

Ainsi dans MERCEDES de Tomas Brasch, comment vivre en marge d’une société moderne et libérale quand le temps n’est plus lié au travail ? Dans DÉLIRES À DEUX de Eugène Ionesco, comment percevoir le monde en guerre, quand le feu n’est pas sur notre territoire ? Comment se sortir d’un corps malade, et voyager dans le cosmos, le futur, si ce n’est en sortant de son corps par une formidable gymnastique de l’esprit dit LE SPORTIF AU LIT de Henri Michaux.

Comment passer à côté de son histoire et devenir un mythe moderne, quand on est stripteaseuse pendant la première guerre mondiale ? Ne s’est jamais demandé la Mata Hari de Jean-Marc Lanteri dans L’OEIL DU JOUR.

Qu’est-ce que le mal absolu ? L’imitation du bien ? S’interroge un Diable de comédie qui hante un théâtre où se joue une fresque d’après l’oeuvre d’Alexandre Ostrovski LE PLUS MALIN S’Y LAISSE PRENDRE. MEILLEURS SOUVENIRS DE GRADO de Franz Xaver Kroetz épingle l’illusion du bonheur figée sur une carte postale en dénonçant une douce oppression par les loisirs… Un détour par l’Egypte, avec nos spectateurs, en minibus pour un road- movie théâtral de Lancelot Hamelin où les comédiens prennent LA PLACE DU MORT pour explorer la ville de Valence à la recherche de cette fameuse momie disparue…

En UNE HEURE ET DIX-HUIT MINUTES d’Elena Gremina, nous avons quitté la fiction pour la réalité brute du théâtre documentaire pour raconter l’univers carcéral et judiciaire de la Russie d’aujourd’hui. Prochaine étape, PISCINE (PAS D’EAU) de Mark Ravenhill. L’art : utopie ou fumisterie ? S’interroge un groupement d’artistes au bord de la luxueuse piscine d’une star de l’art contemporain.

piscine_cie_gazoline_web